Singapour, mon amour

Depuis deux ans, la Formule 1 vit une véritable histoire d’amour avec Singapour. Organisé pour la toute première fois en 2008 dans un cadre urbain ultramoderne, entre la marina et les gratte-ciel, le Grand Prix a su rapidement séduire à la fois les pilotes, les partenaires, les spectateurs du monde entier et (c’est le plus important) Bernie Ecclestone himself.

Mais la grande particularité du GP de Singapour, c’est qu’il se dispute en partie de nuit. Pour la F1 c’est une grande première et dès 2008 le pari a tout de suite été gagné, haut la main. Pleins feux sur la F1 : jamais les monoplaces n’ont paru aussi belles que sous cet éclairage artificiel. Qui se plaindrait d’un tel spectacle, en plein milieu de l’après-midi chez nous en Europe et en «prime-time» en Asie ?

Malgré les fastes de l’organisation et les sourires des principaux protagonistes, le tracé en lui-même n’est pourtant pas particulièrement excitants. D’ailleurs pour les pilotes il ne représente pas un véritable challenge. La performance réside davantage dans leur capacité à passer outre les jeux de lumière que dans la recherche de la trajectoire parfaite sur ce circuit au final assez lent avec tous ses virages à angle droit.

La jeune histoire du GP de Singapour est déjà marquée du sceau du scandale, celui lié au crash volontaire de Nelsinho Piquet en 2008… Loin de la controverse, le plateau 2010 arrive en terrain conquis et finalement, seule la météo pourrait jouer de vilains tours à ce rendez-vous désormais incontournable.

A l’image d’Abou Dabi, Singapour s’inscrit dans la durée et pourrait bien devenir le Monaco asiatique, une sorte de joyaux dont le championnat du monde ne pourra pas se passer. L’histoire reste à écrire mais promet d’être belle…

Photo : Lip Jin Lee

David Bénard

Journaliste vie numérique et mobilité, j'ai la tête à Indianapolis, le coeur à Nantes et le reste en Île-de-France...