Dans les coulisses de la pole de James Hinchcliffe

Carnet de route des 500 Miles d’Indianapolis 2016 : épisode 2

Après avoir repéré les lieux lors de mon arrivée à Indianapolis, les choses sérieuses commencent avec mon baptême de piste, côté tribunes évidemment, et un long week-end de qualification pour les 33 inscrits aux 500 Miles.

Samedi 21 mai : début des qualifications

Quelques gouttes de pluie tombent encore au moment d’aller retirer, dès 7h du matin, mon « Bronze Badge » (qui me donne accès aux garages ainsi qu’à n’importe quelle tribune ouverte durant chaque journée d’essais) ainsi que mon billet pour la course. Très vite le soleil se lève et le beau temps s’installe définitivement sur la capitale de l’Indiana pour toute la semaine.

Grand moment d’émotion au moment de pénétrer dans l’enceinte et de découvrir, en quelques minutes la place derrière la pagode, Gasoline Alley, les garages puis enfin les tribunes. Pour mes premiers essais (les derniers avant la séance de qualification de l’après-midi), je décide de me placer en hauteur dans le virage 1, l’endroit qui offre a priori la meilleure vue et les meilleures sensations. Il permet en outre d’être juste en face de la sortie des stands, ce qui est pratique pour prendre en photo les voitures lorsqu’elles ne sont pas encore lancées à pleine vitesse.

La vue est splendide, mais la séance tarde à commencer. A cause de la pluie de la nuit, une ronde de sécheuses (ces voitures dédiées à chauffer la piste et à la rendre sèche donc praticable) défile pendant de longues minutes sous nos yeux. Quand enfin la séance commence le spectacle est, sans surprise, grandiose et un homme, déjà, se met en valeur : Alexander Rossi.

Après un bon burger (accompagné de frites absolument dégoutantes), il est grand temps d’aller assister à la première partie des qualifications, celle qui va déterminer les 9 pilotes les plus rapides qui auront l’honneur de sa battre le lendemain pour la pole. Les autres, classés de la 10e à la 33e place devront en découdre pour les places d’honneur. A noter qu’il n’y aura pas d’éliminé cette année puisqu’il y a précisément 33 places sur la grille.

Cette fois-ci je décide de ma placer en pleine ligne droite, face à la pagode, afin essentiellement de pouvoir suivre les préparatifs dans la voie des stands devant moi et d’être proche de la ligne d’arrivée. Je garde tout de même une vue privilégiée sur la sortie du virage 4 et sur l’entrée du 1. C’est donc de là que je vais assister à la performance de James Hinchcliffe qui se hisse (déjà) tout en haut du classement.

A 18h les moteurs se taisent enfin et il est temps de souffler un peu. A noter que le soir même est organisée une exposition éphémère de monoplaces dans « Main Street. Parmi les voitures ainsi mises en valeur dans la rue figure la Lola-Ford n°5 pilotée par Nigel Mansell en 1993. La journée se termine bien !

Dimanche 22 mai : Pole Day !

Même scénario ou presque que la veille ce dimanche, avec les premiers tours de roue suivis en haut du virage 1 et la suite des qualifications depuis la ligne droite en face des stands.

Au final c’est donc James Hinchcliffe qui signe la pole, à une vitesse moyenne de 230,760mph (soit 371,3km/h!). L’histoire ne pouvait décidément pas être plus belle pour celui qui, un an auparavant sur le même circuit, avait été victime d’un accident qui a failli lui couter la vie ! Ce succès et l’absence d’incidents/accidents durant l’ensemble des qualifications font de cette journée un beau moment de sport et de chaleur humaine, les spectateurs étant sincèrement heureux pour le valeureux pilote canadien.

Pour illustrer ce week-end j’ai donc choisi de faire un focus sur le héros du jour, des vérifications techniques de sa monoplace à la célébration de sa toute première pole-position (à Indianapolis mais également en IndyCar) en passant par la séance photo officielle du pilote et de sa monoplace ainsi que l’instant où il franchit la ligne et réalise le meilleur temps du jour. J’ai tout vu et pu tout immortalisé. Cerise sur le gâteau, dans le lot s’est même glissé un selfie pris avec James Hinchcliffe le dimanche midi.

En quittant le circuit le temps et le moral sont toujours au beau fixe. A noter que mes allers et retours dans le garage ont été autant d’occasions de glaner les premiers autographes d’une longue série.

David Bénard

Journaliste vie numérique et mobilité, j'ai la tête à Indianapolis, le coeur à Nantes et le reste en Île-de-France...