Après avoir posté mes meilleures photos du week-end des 24 Heures du Mans sous deux thématiques bien distinctes (paddock et piste), il est désormais grand temps de revenir, un peu plus en détails sur le fil des évènements…
Samedi matin, arrivée sur le circuit vers 10h20. Pour mes premiers allers-retours dans le paddock, je croise Miss France (sic) et quelques guests improbables (William Leymergie…). L’air est encore humide et le taux de blondes peroxydées élevé.

En fond sonore, le bruit des Porsche de la Carrera Cup France précède celui des Groupe C rassemblés pour une exhibition exceptionnelle. Parmi les « historiques », j’ai la joie de croiser à la sortie du parc fermé cette magnifique C11, qui me fit tant rêver à l’époque ! Une belle surprise, inattendue.

Passer un week-end aux 24 Heures du Mans, cela procure forcément de drôle de rencontres (pensez : 238000 spectateurs cette année !) comme celle avec ces clones des… Village People. A l’heure du déjeuner, c’est assez violent ! Dans un autre genre, bon nombre d’Anglais sont déjà murgés dès 12h, les mêmes montreront leur cul le soir vers 22h. God save the Brits !

Une fois mon kebab (sic) englouti, je me dirige vers la chicane Dunlop afin d’y trouver une vue sympathique pour assister au départ. Malheureusement les lieux sont déjà noirs de monde plus d’une heure avant l’heure décisive. Je trace donc la route et échoue un peu plus loin sur un terrain légèrement en hauteur avec une vue parfaite sur la sortie de la chicane et le « pneu » Dunlop : le bon plan ! De là, j’assiste donc aux derniers tours de chauffe puis au départ de la course.

La motivation première de mon retour au Mans, c’était la présence au départ cette année de Nigel Mansell. Malheureusement, l’expérience a tourné court… J’aurais quand même eu le bonheur d’assister à ses premiers tours de courses, ce qui n’est finalement pas rien. Ce n’est donc pas sans une certaine émotion que j’ai suivi très attentivement la Ginetta-Zytek #5 du Beechdean Mansell Motorsport à chaque passage. Jusqu’à l’annonce de l’accident…

De retour dans le paddock, les pilotes Peugeot font déjà la gueule (normal !) tandis que Marion Jollès fait sa star et signe à peu près 10 fois plus d’autographes que son boyfriend Romain Grosjean (une aberration !). Et puis j’arrive, pas le plus grand des hasard à capter une image sinon historique et tout cas symbolique : Sébastien Bourdais près à prendre le volant de sa Peugeot, voiture qu’il ne conduira finalement pas .

Je passe encore pas mal de temps à trainer dans le paddock tandis qu’en tête les Peugeot impriment un rythme de folie, qui leur sera finalement fatal. Après Sébastien Bourdais, voici une autre captation, celle de Franck Montagny, alors particulièrement en verve.

Cette année, j’étais exceptionnellement titulaire d’une accréditation presse. Cela m’a notamment permis de me rendre dans certaines zones réservées au photographes, à la chicane PlayStation (Hunaudières) ou à Indianapolis par exemple. Un super souvenir !

Retour ensuite au paddock, la nuit venue, pour enfin dîner. Au menu, deux saucisses de Francfort et des frites. Je ne vous épargne aucun détail ! La nuit tombe et les stands se vident peu à peu…
La suite est toutefois beaucoup moins romantique, car je vais passer la majorité de la nuit en salle de presse, las, fracassé du dos et surtout des jambes. Impossible de trouver le sommeil ! Je suis donc en dilettante l’évolution de la course sur les écrans de contrôle et depuis les stands (je suis alors juste au-dessus de chez Peugeot).
5h du mat’ j’ai des frissons, je claque des dents et je sors le nez dehors…

Vous l’avez compris, j’ai passé beaucoup de temps à déambuler dans le paddock. Cela m’a permis d’être l’observateur privilégié de certaines scènes comme cette tape amicale d’Henri Pescarolo à son ami et ancien pilote Jules Bouillon après que celui-ci ait été contraint à l’abandon après une sortie de route. Au même moment, dans le stand Peugeot, on pleure…

Au final Audi l’emporte donc par KO. Vient alors la conférence de presse des vainqueurs, une assemblée 100% Audi (les 9 pilotes sur le podium plus le Dr. Ullrich), un moment que j’ai donc vécu pour la toute première fois.

Voilà donc résumées mes quatrièmes 24 Heures du Mans, 13 ans après y être venu pour la dernière fois, autant dire une éternité ! Énormément de choses ont changées, pour le meilleur (les infrastructures) et pour le pire (l’ambiance générale dans le paddock).
J’ai donc eu le bonheur d’assister à une grande course, riche en rebondissements, de discuter avec quelques pilotes et de faire de belles photos. Enfin, ce week-end a aussi été l’occasion de (re)croiser in real life quelques amis du Net, comme Geoffroy, Isabelle ou Vincent 🙂